Le plastique est une source de pollution importante. Mais des chercheurs semblent avoir réussi à obtenir de microbes qu’ils les aident à fabriquer des plastiques plus respectueux de notre environnement et de notre santé. Des plastiques en plus aussi performants que ceux issus du pétrole.
En peu de temps, le plastique est devenu l’un des matériaux les plus utilisés dans notre société. Parce qu’il est, justement, plastique, polyvalent et durable. Au premier sens du terme, comprenez donc qu’il présente une certaine stabilité, non pas qu’il tient compte de l’avenir de notre planète ou de notre santé. Au contraire, presque. Puisque le plastique est à l’origine d’une pollution désormais omniprésente dans notre environnement et dans le vivant. Et, ce qui n’arrange rien, qu’il est toujours en grande majorité fabriqué à partir de pétrole, une ressource fossile.
Le manque de performance des plastiques verts
Les scientifiques cherchent des alternatives. L’une des plus prometteuses est l’acide polylactique. Il peut être obtenu à partir de plantes. Notamment, d’amidon de maïs. Mais il reste fragile. Et il ne se dégrade qu’en conditions industrielles. Un autre bioplastique, le LAHB, peut être mélangé à l’acide polylactique pour améliorer ces propriétés. Encore faut-il pouvoir le produire à l’échelle industrielle.
C’est ce que des chercheurs de l’université de Kobe (Japon) promettent dans la revue ACS Sustainable Chemistry & Engineering. À force de manipulations génétiques, ils ont en effet réussi à concevoir des bactéries qui produisent naturellement un précurseur du LAHB à partir de simple glucose. Du sucre, donc. Le tout leur a permis d’obtenir des chaînes de ce bioplastique dix fois plus longues que celles obtenues jusqu’ici par des méthodes plus traditionnelles.
Des bactéries pour un plastique vert aussi bourré de qualités
En mélangeant ce LAHB produit par leurs microbes à de l’acide polylactique, les chercheurs ont fabriqué un plastique hautement transparent bien plus malléable et résistant aux chocs que l’acide polylactique pur. Un plastique qui se biodégrade également dans l’eau de mer en seulement une semaine. Et ils ne comptent pas s’arrêter là. Ils promettent en effet que leurs bactéries seront bientôt en mesure d’utiliser le CO2 si néfaste à notre climat comme matière première.