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Faire du vélo pourrait nous sauver la vie et plus encore

Faire du vélo pour se déplacer au quotidien, c’est bon pour notre santé. Et des chercheurs montrent aujourd’hui à quel point cela peut avoir des effets bénéfiques aussi sur notre économie et sur le climat.

L’activité physique a des effets bénéfiques sur la santé. Et cela ne concerne pas seulement la pratique d’un sport. Une étude parue dans The Lancet le confirme. Elle démontre les bénéfices de la pratique du vélo pour se déplacer au quotidien. Des bénéfices qui ne se limitent par ailleurs pas à ceux directement visibles sur notre santé.

Des milliers de vies sauvées grâce au vélo

Notons d’abord que l’enquête « Mobilité des personnes » publiée en 2019 révèle que les Français ne sont pas les plus fervents adeptes de la bicyclette. Nos compatriotes adultes ne parcourent ainsi pas plus de 2 kilomètres par semaine à vélo. Ce n’est vraiment rien comparé à ce que même les plus âgés de nos voisins néerlandais font : presque 14 kilomètres par semaine pour la tranche des 75 ans et plus.

Or, les chercheurs le soulignent, 100 minutes de vélo par semaine permettent de réduire la mortalité des adultes de 10 %, toutes causes confondues. Ainsi, les scientifiques assurent que même avec les faibles niveaux de pratique du vélo en France, ce sont près de 2 000 décès qui sont évités chaque année. Et pas moins de 6 000 cas de pathologies chroniques — des maladies cardio-vasculaires, des diabètes de type 2, des cancers du sein, des cancers de la prostate et de la démence.

La pratique du vélo fait chuter les dépenses de santé

Au-delà des effets positifs directs sur la santé des Français, les scientifiques mettent aussi en avant les économies réalisées sur les dépenses de santé : près de 200 millions d’euros chaque année en hospitalisations, traitements médicaux et autres indemnités journalières

Mais ce que les chercheurs du Conservatoire national des arts et métiers ont surtout voulu évaluer, ce sont ceux qu’ils appellent les « coûts intangibles de santé » associés. Comprenez, les coûts sociaux de la santé. Le préjudice moral, la perte de bien-être, l’impact sur la vie des proches ou encore la perte de productivité. C’est ainsi qu’ils concluent à un chiffre de 4,8 milliards d’euros de coûts évités en 2019 par la pratique du vélo en France. Ainsi, chaque kilomètre parcouru en pédalant correspondrait à une économie de 1 euro de coût social de santé.

Un peu moins de voiture, un peu plus de vélo

Et les chercheurs ne se sont pas arrêtés là. Ils ont voulu estimer l’effet d’un report de seulement 25 % des trajets de moins de 5 kilomètres de la voiture au vélo. Selon leurs calculs, l’effort permettrait de prévenir 1 800 décès de plus chaque année — ces 10 dernières années, les politiques de sécurité routières en ont évité environ 1 500 par an — et d’économiser 2,6 milliards d’euros supplémentaires. Ce report modal permettrait aussi d’éviter autant d’émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique que celles évitées par les crédits d’impôt accordés pour la rénovation thermique des logements depuis 2015.

natmayer

Physicienne de formation, je suis devenue journaliste par amour pour l'écriture. Par envie de raconter des histoires aussi. Et voici plus de 20 ans que j'écris pour différents médias. Avec une attirance toute particulière pour les sujets environnement et énergie.

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