/

Meta et Neuralink : quand lire les pensées devient réalité

Les géants de la tech Facebook et Neuralink sont sur le point de redéfinir les limites de la communication humaine. En développant des technologies capables d’interpréter les pensées, ces entreprises ouvrent la voie à une nouvelle forme d’interaction.

Meta et Neuralink se positionnent en pionniers d’un futur où nos pensées pourraient directement interagir avec le monde numérique, suggérant un impact potentiellement aussi significatif que celui d’Internet. Ces avancées pourraient bientôt s’intégrer à notre quotidien, transformant nos interactions avec les appareils électroniques et ouvrant de nouvelles voies pour l’accessibilité, redessinant ainsi notre rapport à la technologie.

La vision de Facebook

Facebook, sous la houlette de Mark Zuckerberg, a récemment levé le voile sur une technologie avant-gardiste. L’objectif ? Lire directement dans les pensées des utilisateurs. Cette initiative pourrait permettre une communication instantanée sans l’usage de la parole ou de l’écrit. Meta planche sur un bracelet conçu pour lire les signaux neuronaux envoyés aux mains. Ce dispositif pourrait simplifier la manière dont nous contrôlons nos appareils électroniques, sans le moindre geste. Au lever, plutôt que de tâtonner à la recherche de votre téléphone pour éteindre l’alarme, une simple pensée dirigée vers le bracelet suffirait. La préparation du petit-déjeuner deviendrait plus fluide, votre cafetière et votre grille-pain s’activant à votre commande mentale, vous laissant profiter de ces précieuses minutes de tranquillité matinale. Dans le cadre professionnel, les présentations PowerPoint ou les vidéos pourraient être contrôlées sans clic ni toucher, rendant les réunions plus dynamiques et interactives.

Ce projet, encore en développement, repose sur des interfaces cerveau-ordinateur (ICO) de pointe. En analysant l’activité cérébrale, ces dispositifs pourraient traduire les pensées en commandes numériques. Zuckerberg souligne l’importance de cette technologie pour les personnes incapables de communiquer verbalement, offrant ainsi une nouvelle voix à ceux qui en sont privés. Envoyer un message, faire des achats en ligne, ou même naviguer sur les réseaux sociaux deviendrait instantané, réduisant les barrières physiques à l’interaction numérique. Meta envisage un futur où la technologie s’efface au profit d’une interaction humaine plus naturelle et intuitive.

Neuralink et ses ambitions

Parallèlement, Elon Musk et son entreprise Neuralink ne sont pas en reste. Leur projet, tout aussi ambitieux, vise à connecter le cerveau humain à des ordinateurs. Récemment, ils ont démontré qu’un cobaye humain pouvait contrôler une souris d’ordinateur par la pensée. « Les progrès sont bons, le patient semble s’être complètement rétabli, sans effets secondaires dont nous ayons connaissance. Et il est capable de contrôler la souris, de la déplacer sur l’écran juste par la pensée », a écrit Elon Musk, cofondateur de la start-up, le lundi 19 février 2024 sur sa plateforme X, dans des propos repris par Le Parisien. Cette prouesse technique ouvre des perspectives fascinantes pour le contrôle des dispositifs électroniques, mais aussi pour le traitement de maladies neurologiques.

Neuralink travaille sur des micro-puces implantées dans le cerveau, capables de lire et d’interpréter l’activité neuronale. Ces implants, bien que suscitant des questions éthiques, pourraient révolutionner la médecine et la communication. Musk envisage un avenir où ces technologies permettraient de surmonter les handicaps physiques et cognitifs, offrant une nouvelle indépendance aux personnes concernées.

Où placer l’éthique ?

L’impact de ces technologies dépasse le cadre de la communication. Elles posent des questions fondamentales sur la vie privée et l’intégrité personnelle. Comment garantir la sécurité des pensées dans un monde où elles peuvent être lues et interprétées par des machines? Les débats sur les implications éthiques et les cadres réglementaires nécessaires sont déjà en cours.

Au-delà des préoccupations éthiques, l’adoption de ces technologies pourrait remodeler nos interactions sociales. La communication non verbale, riche en nuances et en subtilités, pourrait être complétée, voire remplacée, par une forme d’échange plus directe et sans ambigüité. Ce nouveau mode de communication promet de renforcer les liens humains, en permettant un partage d’émotions et de pensées sans précédent.

Un chemin semé d’obstacles

La technologie de Meta pourrait être commercialisée dans les prochaines années, peut-on lire dans Presse Citron. Cependant, le chemin vers la commercialisation de ces technologies est semé d’obstacles techniques. La précision de la lecture des pensées, la sécurité des données cérébrales et l’acceptation publique sont autant de défis à relever. Les équipes de recherche de Facebook et Neuralink travaillent sans relâche pour surmonter ces obstacles, en mettant l’accent sur la sécurité et la fiabilité.

L’avenir de ces technologies est prometteur, avec des applications allant de la communication améliorée à la réhabilitation médicale. Alors que les progrès continuent à un rythme soutenu, la société se prépare à accueillir une ère nouvelle de l’interaction humaine. Ces avancées, bien qu’encore à leurs balbutiements, esquissent le portrait d’un avenir où nos pensées pourraient devenir le principal vecteur de notre communication.

Stéphanie Monet

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010, j'ai créé deux sites Mon Totem, accès sur du contenu positif orienté sur l'écologie, et Penser Demain, rassemblant des sujets sur le monde que nous souhaitons créer demain.

Laisser un commentaire

Publicités

Comment cette autoroute espère charger les camions électriques pendant qu’ils roulent

Imaginez que des camions électriques puissent se charger alors qu’ils roulent sur une autoroute. Un beau moyen de limiter les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports. Et des chercheurs américains y travaillent activement. Recharger des véhicules électriques alors même qu’ils sont en train de rouler. Cela ressemble au Graal de…

L’intelligence artificielle pour sauver les animaux sauvages

Tous les jours, des animaux sauvages meurent sur les routes. Mais nous avons désormais à notre disposition un outil qui pourrait aider à leur sauver la vie en avertissant les automobilistes de leur présence : l’intelligence artificielle. Le Centre brésilien d’études sur l’écologie routière estime que quelque 475 millions d’animaux sauvages meurent sur les routes du pays…

Publicités
Publicités

En savoir plus sur Penser Demain

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading