Dans une volonté d’atteindre les objectifs climatiques, le gouvernement s’engage dans une nouvelle étape de son Plan de sobriété énergétique. Cette initiative, lancée il y a huit mois, vise à inscrire la sobriété énergétique dans la durée. Comme l’a souligné la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher : “Après le sprint, l’heure est au marathon”.
Climatisation : place à une consommation raisonnable
Dans le cadre de cet Acte II, le gouvernement lance un pari pour cet été : ne pas allumer la climatisation si la température est inférieure à 26˚C. Cette mesure concerne les entreprises et les ménages, avec un accent particulier sur les magasins qui doivent garder leurs portes fermées lors de l’utilisation de la climatisation.
Pour encourager cette initiative, des entreprises majeures comme Carrefour, Castorama, Brico Dépôt et ManoMano promeuvent des solutions alternatives à la climatisation. Ventilateurs, dispositifs d’ombre et brasseurs d’air sont au menu de cette saison estivale. “La sobriété, c’est toute l’année y compris l’été” a déclaré Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique dans des propos rapportés par L’Indépendant.
Vitesse sur autoroute : cap sur l’économie d’énergie
Les autoroutes ne seront plus des zones de haute vitesse. Le gouvernement incite les automobilistes à réduire leur vitesse à 110 km/h, en lieu et place des 130 km/h habituels. Cette nouvelle recommandation a pour objectif de réduire significativement la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre.
Un tel changement promet un double avantage : une planète plus saine et des économies pour les conducteurs. Dans cette optique, le gouvernement prévoit également d’augmenter sensiblement le malus pour l’achat de véhicules lourds et fortement émetteurs de CO2 à partir de 2024.
Sport et spectacle : les nouvelles scènes de la sobriété énergétique
Le monde du sport et du spectacle n’est pas en reste. Dès la saison 2023-2024, l’obtention des licences de clubs de Ligue 1 et Ligue 2 sera soumise à des critères d’économie d’énergie : une réduction de la consommation de 10%, l’utilisation d’éclairage LED, la limitation de l’éclairage avant et après les matchs et l’encouragement des déplacements durables pour les supporters.
Pour les lieux de spectacle, l’équipement en matériel basse consommation est requis, tout comme la suppression progressive des groupes électrogènes. Lors de festivals, seul le strict nécessaire sera déplacé pour minimiser l’empreinte énergétique et climatique des tournées. Comme l’illustre déjà le festival Main Square d’Arras, alimenté sans groupe électrogène : “Il y a déjà un premier bon élève”.
