Le gouvernement irlandais a révélé son plan audacieux pour lutter contre le réchauffement climatique : abattre 200 000 vaches en trois ans. Cette mesure vise à réduire d’un quart les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’agriculture d’ici à 2030. L’Irlande, où l’agriculture est responsable de 38% des émissions, cherche ainsi à prendre des mesures drastiques pour atteindre ses objectifs climatiques. Cependant, cette annonce a suscité de vives réactions dans le monde agricole et les associations de défense des animaux.
Les craintes et les réactions
La nouvelle de l’abattage massif de vaches en Irlande a provoqué une vague d’inquiétude et d’indignation parmi les éleveurs et les défenseurs des droits des animaux. Le président de l’organisation laitière Irish Creamery Milk Suppliers a déploré que les éleveurs soient pris pour cibles, soulignant les conséquences financières néfastes pour l’ensemble du secteur agroalimentaire.
Il a également critiqué le fait que d’autres industries, telles que l’aéronautique et le transport, ne soient pas soumises à des mesures aussi strictes. Pendant ce temps les industries aéronautiques et de transport « continueraient à polluer tranquillement » a-t-il déclaré dans des propos repris par Le Point. En effet, si cette mesure est appliquée, elle mettrait en péril 55 000 emplois directs et indirects.

L’Irlande et d’autres pays face au défi climatique
L’Irlande n’est pas le premier pays à envisager des mesures drastiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage de bovins. Les Pays-Bas ont mis en place un plan ambitieux visant à éliminer 30% de leur cheptel bovin. Pour le moment, il s’agit d’un des scénarios étudiés et la décision finale n’a pas encore été prise. Cependant, cette mesure soulève des questions importantes quant à la manière dont les pays doivent faire face aux défis du réchauffement climatique tout en préservant leurs animaux.
De plus, la France a été récemment pointée du doigt par la cour des Comptes, qui a exhorté le gouvernement à définir une stratégie claire pour réduire le nombre de vaches dans le pays. Avec 17 millions de têtes de bétail, la France est le premier producteur européen de viande bovine, mais cela représente également une part significative des émissions de gaz à effet de serre du pays, soit 11,8%.