Le maire de Grenoble Éric Piolle entend bien faire de la métropole du Sud-Est de la France, une ville verte. Le maire écolo a déjà apporté de nombreux changements à Grenoble en commençant par retirer tous les panneaux publicitaires.
Au lendemain de la COP21, Éric Piolle est bien décidé à prendre les mesures environnementales nécessaires. Il souhaiterait faire de Grenoble la première ville verte sur le plan énergétique dès 2016. Cet ingénieur de formation a annoncé la création d’un service public de l’énergie. Cette nouvelle unité de production permettrait d’élargie le réseau de chauffage qui est le deuxième réseau français. La moitié du réseau fonctionne déjà à partir de sources d’énergies renouvelables. Le maire souhaiterait que la ville produise davantage de biomasse provenant des déchets de la station d’épuration de Grenoble.
En plein dans la transition énergique, d’autres mesures environnementales vont être mises en place à Grenoble suite à COP21. La ville va notamment profiter de l’ouverture des marchés de l’énergie pour les collectivités pour optimiser son contrat d’énergie. Ils vont désormais se tourner vers une mixité énergétique comprenant photovoltaïque, éolien et hydroélectrique. Cette mesure va réduire les émissions de CO2 de 165 sites municipaux d’environ 1 400 tonnes par an.
Comme toutes les grandes villes, la pollution est un fléau et l’objectif est d’améliorer la qualité de l’air. A Grenoble, la circulation représente 27% des émissions de gaz à effet de serre. La commune est classée cinquième en ce qui concerne la pollution aux particules fines. En janvier 2016, la majorité des voies de la circulation vont être limitées à 30 km/h. La ville expérimente les certificats de qualité de l’air permettant de gérer les pics de pollution. En cas de forte pollution, la ville de Grenoble impose une vignette, demande aux automobilistes de réduire leur vitesse et restreint les zones de circulation.
La ville qui a été pensée pour le « tout voiture » développe également un meilleur réseau de transports en commun, développer le vélo et la marche à pied. L’objectif étant de réduire de 40% les émissions de particules fines d’ici 2020 par rapport à 2014. La métropole dispose d’un tram et d’un réseau de bus. Un tiers du parc de 300 bus, seul un tiers circule au gaz naturel. Les bus achetés sont désormais des bus hybrides. Dès 2020, les bus diesel n’auront plus le droit de rouler dans la ville. La location de vélos municipaux a augmenté de 50% en un peu plus d’un an.
L’éclairage public est également énergivore dans les grandes villes. Dans son projet, la ville de plus de 150 000 habitants prévoit de diviser par deux l’éclairage public en deux ans. Il va également s’atteler à la végétalisation de nombreux quartiers. Il souhaite notamment développer des éco-quartiers.
Le maire met également un point d’honneur à renforcer la participation citoyenne. Il met en avant le tissu associatif qui permet d’aider les grenoblois en difficulté. Éric Piolle a également pris une mesure étonnante en interdisant les panneaux publicitaires dans sa ville. Un revenu de 600 000 euros qui a été équilibré par la suppression des voitures de fonction des élus et la baisse des indemnités. Les panneaux ont été remplacés par des arbres, des supports d’informations culturelles ou de la ville.
Grenoble porte ainsi un espoir nouveau, celui d’un nouveau mode de vie, plus simple, plus sain et où chaque citoyen a sa place.