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Vivre en autonomie pour en finir avec les factures

Vivre en autonomie.
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Ne plus payer de factures, beaucoup en rêve. D’autant plus à l’heure actuelle où l’inflation a augmenté de 5,2% sur un an en 2022 et continue de croître en ce début janvier 2023. Certains ont décidé de sauter le pas et de vivre en autosuffisance. Qui sont ces Français qui vivent en autonomie ? Quelle vie mènent-t-ils ? Comment s’y sont-ils pris ? Voici plusieurs pistes pour bien débuter la vie en autonomie.

Que ce soit une démarche écologique, économique ou idéaliste, de plus en plus de Français s’intéressent à vivre en autosuffisance. C’est le cas de cette famille qui habite au cœur du bordelais. Plus de temps pour soi, moins de stress, toute la famille est rassemblée dans la pièce de vie pour faire du dessin et jouer de la musique. Durant l’hiver, ils se chauffent avec un poêle Godin judicieusement placé au centre de l’habitation. Le chauffage à l’ancienne permet de maintenir une température de 21 degrés dans la maison de 150 mètres carrés. Six panneaux photovoltaïques installés sur leur terrain permettent d’alimenter leurs appareils électroménagers ainsi que leur ordinateur. L’électricité est stockée dans de grosses batteries. Cette installation leur a coûté 6.000 euros amortie en six ans.

Chaîne YouTube, L’Archipelle, la maison autonome de Sylvie et Dominique

Vivre en autonomie, qu’est-ce que c’est ?

Crises de l’énergie, pandémie, guerre, dérèglement climatique dans ce climat anxiogène de la dernière décennie, certains Français ne se sentent plus en accord avec ce que propose notre société actuelle. En moyenne un foyer dépensait en 2020, 900 euros d’électricité, 340 euros de gaz et 480 euros d’eau par an. Des montants auxquels il faut en 2023 ajouter au moins 15% du fait de la hausse des coûts de l’énergie. Pour toutes ces raisons, certains Français ont décidé de débuter une vie différente afin de profiter de ce que nous offre la nature pour vivre :

Ces personnes souhaitent vivre en autonomie pour mener une vie plus durable, pour dépenser moins ou très peu ou encore par résilience. Ce peut être un réveil après les différentes crises économiques comme celle de 2008 ou la crise sanitaire de 2020 qui font prendre conscience que le système économique peut s’effondrer. Cette approche conduit généralement à décroître afin de consommer moins. C’est aussi créer son monde dans lequel l’argent n’est pas le centre de tout.

Vivre en autonomie cela veut dire subvenir à ses propres besoins en possédant les ressources nécessaires. “Ce que vous faites vous-mêmes, vous ne le payez pas“, explique ainsi Björn Duval dans son livre Vivre sans argent, Les premiers pas vers l’autosuffisance. Dans la société actuelle, il faut impérativement travailler pour payer avec cet argent les biens et les services dont nous avons besoin pour vivre. Cette société est basée sur la consommation. Mais cette façon de vivre ne rend pas forcément heureux. En effet, savoir que l’on est entièrement dépendant des autres pour vivre peut devenir stressant. Vivre en autosuffisance implique de faire davantage par soi-même. Cela signifie également que l’on n’a pas de patron et donc aucun compte à rendre.

Acquérir un terrain

Le choix du terrain et de la maison est clé lorsque l’on décide de vivre en autonomie. Vous pouvez acheter une vieille ferme qui disposera déjà de plusieurs bâtiments, l’un pour se loger, d’autres pour accueillir les animaux et stocker du matériel. Et peut-être d’une source qui sera très utile pour notre nouveau mode de vie. Vous pouvez également choisir de construire une maison écologique comme ce fut le cas de Sylvie et Dominique dans la vidéo de L’Archipelle ci-dessus. Ils ont réalisé eux-mêmes leur maison en ossature bois composée d’un espace de 80 mètres carrés et d’une serre orientée plein sud permettant de chauffer la maison. Beaucoup choisissent les maisons semi-enterrées et notamment les Earthships également équipées d’une serre intégrée. Cette dernière donne la possibilité de produire des fruits et légumes même en hiver. Ces maisons sont construites avec des matériaux recyclés et utilisent un maximum de déchets (pneus, bouteilles, canettes) pour être réalisées. Mais aussi des matériaux naturels comme le bois, le torchis et la terre. D’autres habitats peuvent être imaginés comme les maisons imprimées en 3D à partir de matériaux naturels.

Si vous avez décidé d’acheter un terrain, sachez qu’il est intéressant d’avoir quelques hectares afin d’en cultiver une partie et se servir du reste du terrain pour prévoir des éléments comme le paillage. De plus, ne faites pas construire votre habitat tout de suite. Installez-vous quelques mois voire une année dans une caravane ou un petit logement sur ce terrain et observer la nature. Dominique conseille d’ailleurs d’observer où les animaux se reposent le plus où ils se sentent en sécurité. C’est à cet endroit qu’il faudra construire votre logement. Dès lors que le soleil se lève, quelle partie de votre terrain est la plus rapidement ensoleillée ? Cela vous permettra de savoir où vous pourrez faire votre serre.

Produire ses fruits et légumes mais pas seulement

Pour se nourrir, il est nécessaire de cultiver ses fruits et ses légumes. C’est peut être le point de départ des personnes qui souhaitent avancer sur ce chemin. Elles commencent généralement par un petit potager puis parviennent à ne consommer uniquement leurs propres fruits et légumes. Il faudra pour cela réaliser plusieurs essais. En effet, selon la région dans laquelle vous habitez, le type de sol et la zone du terrain utilisée pour planter, la réussite ne sera pas la même pour les différents fruits et légumes. Il est préférable de débuter par certains fruits et légumes, relativement faciles à cultiver. C’est le cas de la tomate, la carotte, le radis, le concombre, les haricots, la salade ou le poivron.

Pour ne pas vous épuiser, pensez à diverses astuces comme la permaculture. Par exemple, pour éviter le travail au sol et réaliser un désherbage sans effort, bâchez une zone humide et encore chaude afin que la vie puisse encore s’y développer. Cela permet d’étouffer la végétation et d’empêcher les mauvaises herbes de revenir au printemps suivant. Cette technique permet également de rendre la terre meuble afin d’y planter tout de suite ses semis. La bâche permet entre autres de ne pas avoir de chiendent, de chardon et de liseron.

Une autre astuce pour votre potager est de créer de grandes bandes avec 1,20 mètres d’herbes entre les deux. Sur ces bandes il est alors possible de planter une, deux ou trois légumes ou fruits différents. Pensez à faire les bonnes associations de cultures. Par exemple, les carottes aiment la présence de poireaux, de radis, de salades, de tomates, d’endives ou encore de ciboulette. Le chou peut être planté près de betteraves, de haricots, de laitue ou encore de petit pois.

De plus, lorsque l’on cultive soit même son potager, les récoltes n’ont pas lieu toute l’année. Il y a peu de légumes à récolter durant les mois les plus froids (décembre, janvier, février). Ainsi, mieux vaut penser à faire ses réserves. Dans de grands paniers, vous pourrez conserver vos réserves de noisettes, d’amandes ou encore de noix. Vous pourrez également conserver des oignons, de l’ail, des potimarrons pour l’hiver. Une autre astuce est de préparer des conserves durant les mois d’été. Les conserves de sauce tomate, d’olives, de pâté ou encore de pesto sont toujours appréciées.

Mieux vaut planter rapidement un verger (pêcher, pommier, poirier, etc.) car ce dernier peut prendre plusieurs années avant de donner des fruits. Vous devrez pour cela identifier les zones du terrain les plus propices selon l’arbre. Vous pourrez ainsi planter les pommiers en zone plus humides mais les oliviers sur le terrain où le soleil abonde le plus.

Les animaux sont également clés dans la vie en autonomie. Ces derniers permettent de donner des œufs voire de la viande. Avoir des poules permet aussi de récupérer les fientes pour le potager. De même avoir des chevaux ou des moutons permet de garder le fumier comme engrais. Les animaux gardent les zones souhaitées propres en mangeant l’herbe par exemple.

Être autonome en eau

Pour vivre en autonomie, il est nécessaire d’installer des récupérateurs d’eau de pluie ou d’avoir une source sur son terrain. Ces derniers peuvent collecter l’eau provenant de drains mais aussi de gouttières. Cette eau pourra servir à l’arrosage des potagers, à donner à boire aux animaux mais aussi pour la maison. Plusieurs récupérateurs d’eau peuvent être installés sur le terrain d’autant plus si vous disposez de plusieurs bâtiments afin de récupérer l’eau de toutes les toitures.

Il faudra pour cela la filtre avec des systèmes de filtres à charbon et d’un osmoseur dynamiseur. Ce système permet d’éliminer à 99,999% le chlore, le calcaire, les composés organiques volatils, les pesticides, les herbicides, les métaux lourds, les bactéries, les virus, les médicaments et les hormones. Le système de filtration est également équipé un double vortex. Celui-ci permet d’enrichir l’eau de 3 oligoéléments à l’état naissant cuivre or et argent. Le cuivre offre des propriétés anti-infectieuses et anti-inflammatoires, l’argent permet d’équilibrer l’eau et est un anti toxiques. Enfin l’or apporte des bienfaits au système artériel ainsi qu’au cœur.

Osmodyn, fontaine à eau haute à vortex.

Du côté des toilettes, beaucoup optent pour les toilettes sèches. Il faut dire que lorsque l’on commence à faire attention à la gestion de l’eau, cela semble étonnant de jeter jusqu’à 9 litres d’eau à chaque chasse d’eau. Il faut pour cela installer un système de compostage dans un coin du terrain.

Être autonome en énergie

Pour être autonome en énergie, les panneaux solaires sont un must. Pour être confortable et pouvoir faire fonctionner tous les appareils ménagers, 8 panneaux solaires sont conseillés pour une maison de 130 mètres carrés environ. Cela représente 2 kilowatts environ. Notez toutefois que vous pourrez être un peu juste durant les mois d’hiver dans ce cas passer au 3 kilowatts. Choisissez pour cela des experts en photovoltaïque de renommée pour votre kit solaire comme WhatUNeed. Il faut compter environ 4.000 euros pour un kit de 3 kilowatts. Cela comprend les panneaux photovoltaïques, les batteries et les convertisseurs. Pensez aussi à acheter le bon nombre de batteries pour stocker l’énergie soit environ 6 kilos pour 3 kilowatts produits.

Cela demande également l’installation de panneaux photovoltaïques pour s’éclairer et faire fonctionner ses appareils électroménagers. Une puissance de 3kW permet d’avoir un lave-linge, un frigo, une plaque de cuisson mais aussi l’eau chaude.

D’autres savoir-faire pour être autosuffisant

Pour être autosuffisant, il faut apprendre constamment. Vous pouvez également produire davantage de fruits et de légumes, de pain ou un autre produit comme le miel par exemple qui pourront être une monnaie d’échange pour obtenir d’autres denrées ou services. Ce système de troc fonctionne très bien pour les personnes vivant en autonomie.

Olivier et Lyvia fabriquent par exemple leur pain. Pour faire leur pain, une fournée par semaine peut être nécessaire. Cela leur permet de les échanger ou de les vendre. Certains produisent également leurs céréales mais cela reste difficile du fait des nombreuses étapes de production. D’autres produisent leurs plantes médicinales afin de ne pas dépendre de la pharmacie.

Pour aller plus loin :

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