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Les champignons de Paul Stamets

Le mycélium relie les champignons entre eux - Image par Andreas, @Pixabay

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Ce biologiste américain spécialisé en mycologie a étudié un champignon pour le moins surprenant, il repousse les insectes.

Alors que beaucoup ont choisi la voie des aliments bio pour se protéger des pesticides, Paul Stamets a probablement mis le doigt sur une solution. Le mycologue a trouvé plusieurs espèces de champignon qui pourraient protéger la biosphère. Les champignons ont été les premiers organismes à venir sur Terre.

L’américain de 60 ans a également créé six solutions assorties de brevets pour utiliser ces biopesticide et empêcher naturellement que les parasites agricoles ne viennent endommager les produits.

L’homme a également beaucoup d’humeur surtout quand il lance au public : « Si tous les organismes avaient un droit de vote, le résultat du vote serait-il pour notre maintien sur la planète, ou pour notre expulsion ? »

Paul s’est tout d’abord intéressé aux propriétés du champignon Metarhizium capable de repousser les fourmis charpentières. Il a analysé les spores de ce champignon et à partir de ses recherches en un produit un capable d’éliminer les fourmis. Ainsi, plus besoin d’ajouter des pesticides.

Le mycologue s’est également penché sur le champignon Fomitopsis officinalis. Ce champignon est connu depuis l’Antiquité pour combattre le virus de la variole. Il l’a étudié pour trouver une espèce active contre le virus de la grippe.

Comme il l’explique à la conférence TED, les champignons peuvent changer le monde. Ils peuvent nous soigner, dépolluer les sols, servir d’insecticides ou guérir de maladies. Il soutient que quelque chose de vital se trouve dans la mince couche d’humus, là où l’on trouve le mycélium.

Le mycélium, la partie végétative des champignons composés de filaments. Telle une toile, ce réseau relie les champignons entre eux et s’étend sous la forme d’une nappe souterraine. Tout comme nous, le mycélium inhale de l’oxygène et expire du dioxyde de carbone. Ce web gigantesque sous-terrain produit des acides oxaliques et des enzymes. Le mycélium fabrique l’humus, il est le moteur des échanges de nutriments entre les différentes plantes et il retient également les sols.

Il explique également que les champignons sécrètent également les antibiotiques capables de nous soigner. En produisant des peroxydases, le mycélium est également capable de casser les liaisons carbone-hydrogène et de les recombiner en hydrates de carbone, permettant ainsi de décomposer les hydrocarbures. Le mycélium peut également s’attaquer à la bactérie E. coli.

L’avenir de ces champignons n’en est qu’à ses débuts. Paul Stamets travaille actuellement sur les propriétés des champignons dans le cadre de projets sur les traitements contre le cancer et le VIH.

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