En France, 7,1 millions de tonnes de nourriture sont gâchées chaque année selon le Ministère de l’Ecologie. Ségolène Royal a convoqué ce jeudi les grandes enseignes afin de mettre en place des initiatives permettant de réduire le gaspillage alimentaire. Même si de nombreuses enseignes se sont déjà associées à des organismes pour réduire le gaspillage, elle souhaite les encourager à ne plus jeter les produits invendus et les redistribuer automatiquement à des associations. Toutefois, ce sont les ménages qui gaspillent le plus avec 66% de gâchis alimentaire suivis par la restauration (15%).
Chaque français jette entre 20 et 30 kg de nourritures à la poubelle chaque année. En majorité, on retrouve des légumes, des fruits et du lait, dont 7% encore emballés. C’est pour remédier à ce gaspillage qu’un centre de valorisation organique et de méthanisation vient d’ouvrir dans le district urbain de Faulquemont.
Innovation de transition énergétique
Le D.U.F et le groupe SUEZ environnement sont à l’origine de ce projet qui va permettre d’alimenter le territoire en électricité et chaleur vertes. Cette initiative ouvre la voie à la transition énergétique dans la région. Pour ce projet, 4,2 millions d’euros ont été investis.
Ce sont jusqu’à 19 000 tonnes de déchets par an qui pourront être valorisées et transformer en de nouvelles ressources énergétiques. Avec ces déchets, il sera possible de produire 4 000 MWh de chaleur verte et 4 000 MWh d’électricité verte permettant d’assurer la consommation électrique de 1000 foyers. De plus, le centre sera également capable de transformer 35 000 tonnes de déchets organiques (déchets végétaux, boues urbaines, digestat issu du procédé de méthanisation) par an en fertilisants et compost.
La réindustrialisassions engagée, une boucle vertueuse
Ce sont les industries agroalimentaires, les restaurants, les collectivités et les supermarchés environnants qui fournissent les déchets.
Ce nouveau procédé innovant va permettre de réutiliser localement l’intégralité de l’énergie produite. En substitution d’énergies fossiles et polluantes, les agriculteurs locaux vont pouvoir utiliser le digestat qui permet de participer à l’activité biologique du sol et le compost.
La chaleur produite alimente le centre de valorisation mais aussi les machines de l’entreprise Ismert qui se situent proches du centre et spécialisées dans le lavage de citernes ayant transporté des matières dangereuses. La production électrique est redistribuée sur le réseau électrique de la ville de Metz. D’autres projets similaires ont été lancés comme l’unité de méthanisation de Valhuon. La multiplication de ces projets qui tend vers la transition énergétique pourrait-elle être à l’origine d’une troisième révolution industrielle ?